Sciences dures et sciences molles est une populaire distinction problématique du fait de son caractère normatif, et son fort jugement de valeur[1]. Les sciences dures englobent les sciences de la nature et les sciences formelles, par opposition aux sciences molles (ou sciences douces) qui englobent les sciences humaines et les sciences sociales[2].
Cette distinction peut être perçue comme implicitement péjorative[3],[4] vis-à-vis des sciences humaines et sociales comme étant « à peine des sciences. Ce sont au mieux des discours littéraires qui expriment sous forme de pseudo-raisonnements les positions idéologiques de leurs auteurs », caricature l’anthropologue Maurice Godelier[5] ou des sciences « moins authentiques », écrivent Françoise Balibar et Elie During[6]. Implicitement, que les sciences dures soient difficiles, exactes et durables dans le temps et que les sciences molles soient à l’inverse faciles, malléables et instables[7].
↑Maurice Godelier, « Quelques remarques sur les noyaux durs des sciences molles. Un exemple pris dans l'anthropologie », Natures Sciences Sociétés, vol. 12, no 2, , p. 179–183 (ISSN1240-1307, lire en ligne, consulté le )
↑Françoise Balibar et Elie During, Sciences dures ?, Les éditions de minuit, dans la Revue Critique n°661-662,